L’expansion de la caféiculture en Amérique latine ne date que de quelques siècles. Ce laps de temps, somme toute assez réduit, a pourtant été suffisant pour l’identifier avec cette partie du monde. Même si l’Afrique, avec le privilège d’être le continent des origines du caféier, possède aujourd’hui des régions de production nullement
négligeables, il semble évident pour une part majeure du grand public que la « vraie » caféiculture se situe d’abord et avant tout dans le monde latino-américain. Lorsqu’on souhaite effectuer la promotion d’un café, il semble ainsi difficile de se passer des images ou des stéréotypes qui se rattachent à celui-ci : des camions chargés de guérilleros et de sacs de café, un producteur à grand chapeau zapatiste, ou encore le fameux Juan Valdez et sa mule, construction promotionnelle présente sur les affiches du café colombien… Fi des paysages et des caféiculteurs malgaches, kényans, tanzaniens, qui ne manquent pourtant pas de charme ni de qualités…